Wladimir Pandolfo
Après ses études à Sciences Po Aix, Wladimir Pandolfo a intégré Ubisoft en tant que Directeur du Business Musique Monde. Son quotidien est fait de rencontres avec des partenaires extérieurs, des réunions avec des équipes internationales et des interventions dans des événements sectoriels. “Grand témoin” de la remise des diplômes de la Promotion Frida Kahlo en 2024 , celui-ci souligne l’imprévisibilité de son parcours professionnel, illustrée par des expériences inattendues, comme travailler avec Céline Dion par exemple.
Diplômé de la promotion 2000, pouvez-vous en quelques lignes présenter votre parcours ? Que vous a apporté Sciences Po Aix ?
Des nuits passées à réviser qui m’ont probablement appris à résister à la pression inhérente à mon métier, une culture générale assez solide (enfin je l’espère) pour pouvoir discuter aussi bien avec un top executif de l’Eurovision, un manager de star de la pop ou un producteur de jeux vidéo et des amitiés indéfectibles !
Vous êtes aujourd’hui directeur du business Musique Monde chez Ubisoft, à quoi ressemble votre quotidien ?
Il est assez varié : beaucoup de rendez-vous avec des partenaires extérieurs (labels, managers, éditeurs, plateformes de streaming), beaucoup de réunions avec des équipes à Montréal, à Malmö ou à San Francisco, des interventions pour parler de mon métier à des festivals ou des séminaires et de temps en temps des dimanche à Los Angeles pour les Grammy Awards ou des veillées tardives pour gérer la sortie du single de One Republic pour Assassin’s creed.
23 ans après avoir reçu votre diplôme, vous êtes revenu à Aix-en Provence comme “Grand témoin” de la remise des diplômes de la Promotion Frida Kahlo : dans quel état d’esprit avez vous vécu cette soirée ?
Cela faisait des années que je n’étais pas revenu à Aix-en-Provence. J’ai été tout d’abord ravi de retrouver la ville et de constater que le centre est toujours conservé et respecté. J’étais très ému de repasser dans la rue dans laquelle j’habitais. J’étais également ému de voir que les étudiants sont les mêmes : un peu stressés par la suite – qui se passera très bien, je vous assure, et toujours aussi fiers d’avoir décroché ce diplôme. C’est touchant car cela prouve que cet établissement a toujours autant de valeur et de prestige pour ses étudiants et à l’extérieur.
Durant votre discours, drôle et inspirant, vous avez insisté sur le fait qu’au cours de vos années d’études et dans la suite de votre carrière “rien ne s’était passé comme prévu”. Pouvez vous nous en (re)donner quelques exemples et nous dire comment vous analysez cela aujourd’hui ?
(Rires) Vous me demandez de faire les 2 choses que je déteste le plus : parler de moi et regarder en arrière… mais si ça me rend drôle et inspirant, je suis très flatté. Si l’on m’avait dit, au sortir d’un cours, que je travaillerais avec Céline Dion, ou encore si l’on m’avait dit lors des castings Eurovision que je serais le grand témoin de la remise des diplômes de Sciences Po Aix, je ne l’aurais pas cru : je le répète, rien ne se passe comme prévu, et c’est pour le mieux !