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Partenaire

Damien Arnaud

Chargé de relations publiques à la division de la diplomatie publique de l'OTAN

Invité de cette 2e édition du Grand colloque sécurité sur les frontières Sud de l’Europe, Damien Arnaud chargé de relations publiques pour l’OTAN a répondu à nos questions. 

Pouvez-vous vous présenter ? Quel est votre parcours académique et professionnel ?

Je m’appelle Damien Arnaud, je suis français. J’ai été formé au Canada et aux Etats-Unis. J’ai quitté la France en 6ème. J’ai eu la chance d’étudier les relations internationales à l’université de Toronto où j’ai obtenu un bachelor of arts. Puis, j’ai poursuivi cette passion des relations internationales à l’université de Georgetown à Washington, d’où je suis diplômé. Revenu en Europe, j’ai rejoint l’OTAN en 1999, il y a déjà 25 ! J’y suis actuellement chargé de relations publiques, au sein d’une division qu’on appelle la division de la diplomatie publique.

Comment vous êtes-vous intéressé à l’OTAN ? Quand avez-vous rejoint l’organisation ?

J’avais trouvé un emploi dans une structure de conseil du secteur pétrolier au début de ma carrière, après un stage à l’Union européenne. Mais comme j’avais étudié les relations internationales et que mon parcours était transatlantique – puisque je suis français ayant émigré au Canada à 12 ans – l’OTAN était pour moi l’employeur de choix. L’OTAN est en même temps une organisation transatlantique et une organisation de référence pour la stabilité des relations internationales qui me passionnaient.

Vous êtes en charge des relations publiques à l’OTAN, quelles sont vos missions au quotidien ?

Alors la journée type, c’est beaucoup de réunions et beaucoup d’emails malheureusement ! Heureusement, c’est aussi beaucoup d’interfaces avec des partenaires de l’OTAN. Nous avons la chance dans la diplomatie publique d’être vraiment tournés vers l’extérieur. Et donc nous sommes en relation non seulement avec des collègues experts dans leurs domaines dans d’autres divisions de l’OTAN, mais surtout et principalement avec le public dans ses multiples incarnations.

Ce sont par exemple les étudiants, mais aussi le monde académique plus largement, les parlementaires, la société civile et ses ONG, et d’autres partenaires potentiels. Tout ce qui relève des relations presse est assuré par le service presse de l’OTAN où j’ai été de nombreuses années et qui est une composante de la division de diplomatie publique.

Le but de notre travail est d’expliquer la complexité et les nuances de l’OTAN d’une part, et d’occuper l’espace informationnel qui est aujourd’hui très contesté et source de manipulation d’autre part. On occupe l’espace pour dire ce que l’on est, dire ce que l’on fait. On évite de répondre par une quelconque propagande très élaborée que l’on rencontre parfois de sources hostiles. L’équipe est essentiellement basée à Bruxelles. La technologie aidant, nous sommes beaucoup en ligne avec nos partenaires. Mais l’on se déplace aussi, comme aujourd’hui à Aix-en-Provence, pour s’exprimer dans des colloques et rencontrer des étudiants. Il est toujours préférable d’être sur place même si ce n’est plus absolument nécessaire grâce au numérique.

L’OTAN est partenaire de la 2e édition du Grand colloque sécurité sur les frontières Sud de l’Europe. Qu’attendez-vous de cet événement ?

Nous avons choisi d’apporter un soutien moral et financier à cette deuxième édition de la conférence sur la frontière sud de l’Europe, car nous y voyons l’effort pédagogique que nous recherchons et que j’ai expliqué plus haut. Le directeur, M. Rostane Mehdi a eu la bonne idée et la capacité impressionnante de réunir des étudiants, des experts de la région et au-delà, Français et étrangers, des industriels, etc. pour parler des défis qui nous concernent directement à l’OTAN et dans ce cadre de faire connaître les missions de l’OTAN. Cette occasion est la bienvenue pour nous. C’est pour cela que nous soutenons de nombreux événements similaires.

Quelles perspectives de collaboration entre l’OTAN et Sciences Po Aix nourrissez-vous aujourd’hui ?

Je ne doute pas que la conférence de demain soit un succès* comme ce le fut aujourd’hui. Mais pour le moment, le partenariat est souple bien qu’il ait déjà accompli beaucoup. L’OTAN n’a pas, dans ses procédés, l’habitude de pérenniser formellement de partenariats avec les institutions qui la sollicitent. Cela permet de rediscuter chaque année des attentes du directeur, et pour nous de préciser le public cible que nous cherchons à atteindre. Pour le moment, ce partenariat est un succès. À l’avenir, nous verrons si des visites du siège de l’OTAN sont possibles. Ces visites sont assez faciles à organiser et peuvent constituer un autre type d’échange. En tous cas, le partenariat en Sciences Po Aix et l’OTAN est déjà fructueux et porteur de sens !

*Propos recueillis par Mathilde Morel, étudiante en 4e année à Sciences Po Aix