Bouchra Lassoued

Pouvez-vous vous présenter ? Quel est votre parcours ?

Je m’appelle Bouchra Lassoued, et je viens de valider ma première année de Master Carrières Publiques. Après une année de prépa à Avignon et l’obtention d’une L1 de Droit et d’Histoire par équivalence à l’Université d’Avignon, j’ai intégré Sciences Po Aix par concours en 2018. J’ai effectué ma troisième année de mobilité en Irlande, à l’University College Cork, puis en revenant en France, j’ai souhaité préparer les concours de la haute fonction publique.

Vous venez de soutenir votre mémoire intitulé « L’encadrement du supportérisme français : un particularisme marseillais ? » pourquoi avoir choisi ce sujet ?

Je suis supportrice de l’Olympique de Marseille depuis toujours, donc j’avais à cœur de travailler pendant une année sur un sujet qui me passionnait et sur lequel la recherche académique ne s’était pas spécifiquement penchée. Les mesures répressives à l’encontre des supporters de football, si elles paraissent anecdotiques, posent de réels enjeux en termes de libertés publiques. Lorsqu’on s’intéresse au cas des supporters marseillais, les approches sécuritaires dénotent avec celles appliquées aux fans d’autres clubs français. C’était un sujet intéressant à analyser.

Comment vous y êtes-vous prise pour effectuer ce mémoire ? Et comment celui-ci s’inscrit en continuité avec vos projets académiques et professionnels ?

Comme la plupart des étudiants, je me suis tout d’abord basée sur des ressources universitaires et des ouvrages académiques. Cependant, il n’existait pas de données précises et actualisées sur le sujet de mon mémoire de recherche, ce qui m’a conduit à effectuer une dizaine d’entretiens au cours de l’année. J’ai pu rencontrer des leaders de groupes ultras marseillais, des commissaires de police, des sociologues, des anciens salariés de l’Olympique de Marseille, et même des élus à la Ville de Marseille. C’était une expérience très riche et très formatrice. Mon mémoire ne s’inscrit pas vraiment dans mes projets professionnels, même si j’ai toujours eu un intérêt pour les questions sécuritaires. En tout cas, il m’a vraiment donné envie de faire de la recherche après mon diplôme.

Vous êtes actuellement en stage à la Préfecture de Vaucluse. Quelles sont vos principales missions ? Et comment celles-ci s’articulent-elles avec votre formation du master Carrières publiques ?

J’effectue un stage au Service des Relations avec les Collectivités Territoriales de la Préfecture de Vaucluse, où je suis amenée à réaliser diverses missions telles que des recherches juridique pour répondre à un problème soulevé par une collectivité, ou le soutien à des agents au titre du contrôle de légalité des actes réalisé par le Préfet. Ce sont des missions et des domaines (finances publiques, droit des collectivités territoriales, droit administratif) qui s’articulent parfaitement avec la formation reçue durant cette première année de Master. Et surtout, cela permet d’appliquer la théorie vue au cours de l’année.

Quels sont vos objectifs à long terme ? Quels concours visez-vous ?

À long terme, je souhaite préparer les concours de l’Institut Nationales des Études Territoriales et de la Direction générale des Finances Publiques.