Pauline Milhaud

La 8ème édition du Brussel’s World Simulation, le jeu de simulation de la décision européenne, est lancée ! Cette année, Pauline aura la responsabilité d’accompagner les participants du “serious game”. Elle revient sur son rôle de Tutrice Communication et Événement et sur sa propre expérience en tant que joueuse.
Pouvez-vous vous présenter ? Quel est votre parcours académique à Sciences Po Aix?
Je m’appelle Pauline Milhaud. Après une licence de science politique à l’Université de Lille, j’ai intégré Sciences Po Aix en Master 1 Politiques européennes, que je poursuis aujourd’hui en cinquième année avec l’option Carrières européennes. Originaire d’Aix-en-Provence, j’étais attachée à revenir dans ma ville natale pour ce cycle de master, tout en approfondissant ma spécialisation sur les questions européennes.
Vous êtes tutrice BWS cette année. Quel sera votre rôle en tant que BB ? Quelles compétences mobilisez-vous durant cette expérience ?
J’ai choisi de m’investir en tant que BB Communication et Événement pour cette 8ᵉ édition du BWS. Mon rôle consiste à accompagner les 207 joueurs tout au long de ce « serious game », à superviser leurs activités et à animer la communication, le suivi du jeu. Je participe ainsi à la création de contenus, notamment à travers le podcast Inside Europe ou encore la conception du Guide du joueur. Cette expérience me permet de mobiliser des compétences variées : coordination d’équipe, gestion de projet, communication institutionnelle, mais aussi des compétences techniques grâce à l’utilisation de logiciels de graphisme tels qu’InDesign.
À quand remonte votre première expérience avec l’Europe ? D’où vous vient cette sensibilité pour les affaires européennes ?
J’ai développé une appétence pour le projet communautaire dès mon arrivée en licence. L’environnement multiculturel et l’écosystème institutionnel inédit de l’Union m’ont rapidement fascinée : une sorte de grande démocratie continentale qui avance, certes lentement, mais qui avance. Mon premier stage, au sein d’une ONG grecque à Athènes promouvant les valeurs européennes à travers la culture, a été mon premier contact avec la société civile européenne et n’a fait que confirmer mon intérêt pour l’UE. Ce tropisme s’est ensuite renforcé par mon engagement au pôle pédagogie des Jeunes Européens, où j’ai pu sensibiliser des publics variés aux enjeux européens : élèves de primaire, personnes en centres pénitentiaires ou grand public lors du Mois de l’Europe.
Vous avez été participante au BWS il y a quelques années. Comment cette expérience vous a permis de vous familiariser avec les institutions européennes ? Quel était votre rôle dans le jeu ?
J’ai participé à la 7ᵉ édition du BWS, consacrée à l’« industrie de défense européenne », un sujet auquel j’ai ensuite consacré une partie de mon mémoire. J’y ai incarné Marie-Agnes Strack-Zimmermann, eurodéputée allemande du groupe Renew et présidente de la commission Sécurité et Défense. Cette simulation de grande ampleur m’a vraiment permis de comprendre, concrètement, le fonctionnement du policy-making européen : le rôle des différentes institutions, leurs interactions, les rapports de force qui s’y jouent, et l’importance des stakeholders dans l’arène bruxelloise. L’expérimenter directement sur le terrain, en incarnant un rôle clé, rend l’apprentissage inoubliable et incroyablement formateur.
Que diriez-vous à un ou une étudiante qui n’ose pas se lancer dans l’aventure BWS ?
Que vous souhaitiez ou non travailler pour l’UE, le BWS est une expérience inédite, particulièrement stimulante et professionnalisante que je recommande à tous. Outre renforcer des compétences techniques sur le fonctionnement de l’UE et sur un sujet précis tel que l’industrie de défense ou la PAC, cette simulation de grande ampleur est aussi un moyen d’apprendre à travailler en équipe : une dimension collaborative que vous retrouvez dans tous les corps de métier.