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Professeur invité

Arthur Banga

Invité par Walter Bruyère-Ostells, Arthur Banga est Professeur d’histoire militaire et stratégique au sein de l’université Houphouët-Boigny de Côte d’Ivoire.

Dans son portrait, il retrace son parcours, évoque les travaux de recherche initiés avec les équipes de Sciences Po Aix revient sur ses motivations en tant qu’enseignant, dont celle de donner à ses étudiants les clés pour décrypter un monde de plus en plus complexe.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours académique ?

J’ai pour habitude de dire que je suis l’un des nombreux fruits de la longue, belle et tumultueuse histoire ivoiro-française.

En 2002, j’obtiens mon bac au Lycée de garçons de Bingerville, un établissement fréquenté au début du XXème par Houphouët-Boigny, Ministre d’État en France et premier président de la Côte d’Ivoire. Passionné de culture générale, je m’inscris en histoire : j’y prends beaucoup de plaisir et après mon DEA – master 2 aujourd’hui – je décide de faire une thèse sur la coopération militaire entre la France et la Côte d’Ivoire. Ce sujet est motivé par la guerre que connaît mon pays. En effet, les relations et, principalement, les relations militaires entre la France et la Côte d’Ivoire sont au cœur des débats autour de la guerre.

La nécessité d’avoir accès à des archives et la volonté de m’inscrire dans un laboratoire spécialisé sur les questions de défense me conduisent en France en 2011. Je poursuis ma thèse dans une co-tutelle entre l’université Houphouët-Boigny et l’École Pratique des Hautes Études de Paris. Puis, en 2012, j’intègre l’équipe des jeunes chercheurs de l’Institut de Recherche Stratégique de l’École Militaire de Paris. Je soutiens ma thèse le 1er février 2014 à Abidjan.

Pourquoi avoir choisi d’enseigner l’Histoire à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Côte d’Ivoire ?

En choisissant mon sujet, mon directeur de thèse ivoirien, le Pr Kouamé Aka et moi-même avions un projet professionnel assez clair : profiter de ma recherche pour ouvrir une branche “Histoire militaire et stratégique” au sein de l’université Houphouët-Boigny et favoriser des relations étroites entre les armées et notre université.

C’est exactement ce que je fais aujourd’hui, et le plus beau est de contribuer à la formation de centaines de jeunes ivoiriens et de leur donner les clés pour décrypter un monde de plus en plus complexe.

Invité par Walter Bruyère-Ostells, Professeur d’histoire contemporaine à Sciences Po Aix, quel sera votre rôle dans l’École au cours des deux prochaines semaines ?

J’entends d’abord participer aux enseignements de l’équipe de Walter Bruyère-Ostells. En ce sens, j’aurai des heures avec plusieurs niveaux de Licence et un séminaire en Master. J’espère ainsi contribuer à enrichir l’équipe et favoriser le partage de savoir, de savoir-faire et d’approches pédagogiques.

Ensuite, nous allons lancer les travaux en vue d’un colloque à venir sur la question des interventions militaires en Afrique.

Et enfin, nous allons instaurer les bases d’une collaboration plus structurée entre l’Université Houphouët-Boigny et Sciences Po Aix, dans l’intérêt des collègues et de tous nos étudiants.

Avez-vous des conseils pour les étudiants de Sciences Po Aix ?

Les étudiants de Sciences Po Aix bénéficient d’un cadre de travail impressionnant et d’une équipe pédagogique et administrative, plus que professionnelle. Chacun d’entre eux doit donc en profiter pour progresser et acquérir de solides compétences.

Pour ce faire, trois maitres mots : passion, travail et résilience !