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Zuzana Rosenbaumova, Dwayne Krier et Léo Ljubovic

Depuis presqu’un mois, 5 étudiantes et étudiants participent à la Conv.IA, la Convention citoyenne universitaire sur l’IA générative, lancée par Sciences Po Aix. À cette occasion, Léo Ljubovic, Zuzana Rosenbaumova et Dwayne Krier ont accepté de répondre à nos questions. Découvrez leurs portraits croisés et leurs premiers retours sur cette expérience unique.

Quelle a été votre réaction quand vous avez été sélectionné pour participer à la Convention citoyenne universitaire sur l’IA générative de Sciences Po Aix ?

Zuzana Rosenbaumova : Lorsque j’ai entendu parler de la convention pour la première fois, je trouvais le projet intriguant. J’ai pourtant hésité à candidater car, étant en 4A, j’avais déjà beaucoup de responsabilités. Toutefois, lorsque j’ai été tirée au sort, cela m’a semblé être un signe et j’en étais ravie !

Dwayne Krier : J’ai été ravi d’apprendre que j’avais été sélectionné en vue de la Convention citoyenne universitaire sur l’Intelligence Artificielle. L’IA est un sujet qui m’intéresse, particulièrement concernant ses usages dans le monde de l’art, et pourtant un sujet que je ne maîtrise que très peu. La participation à cette convention a été un moyen de m’ouvrir à d’autres points de vue concernant l’utilisation de l’IA générative au sein du monde académique.

Léo Ljubovic : J’ai été agréablement surpris, j’ai vu cela comme une opportunité de pouvoir m’emparer d’un sujet crucial pour l’avenir, surtout dans le contexte actuel de forts investissements réalisés par l’ensemble des États, et d’en apprendre davantage sur l’IA.

Quels usages de l’Intelligence Artificielle faites-vous ?

Zuzana Rosenbaumova : J’utilise principalement ChatGPT pour des tâches répétitives comme, par exemple, pour créer des cartes Anki ou mettre en forme les retranscriptions d’entretiens. L’IA me permet également de me rassurer, en corrigeant mes textes ou en reformulant mes emails.

Dwayne Krier : Comme indiqué précédemment, je ne maîtrise que très peu l’IA, et m’en sers pour l’instant principalement pour ses implications dans le monde de l’art.

Léo Ljubovic : J’en ai un usage restreint. J’utilise l’IA davantage comme un outil, un appui, pour me donner des informations, des conseils, ou des recommandations. J’ai, par exemple, demandé à ChatGPT ce qu’il pensait de mon CV.

Est-ce que l’IA était déjà un sujet de préoccupation pour vous, ou l’est devenu depuis le début des travaux ?

Zuzana Rosenbaumova : Au départ, je m’inquiétais des effets sur les métiers créatifs. Actuellement, je suis plus préoccupée par ses impacts environnementaux et sociaux.

Léo Ljubovic : L’IA était, au départ, plutôt une source d’inquiétude, mais la Convention m’a fait prendre conscience des enjeux de l’IA, que cela soit pour aujourd’hui ou pour l’avenir.

Pourquoi, selon vous, Sciences Po Aix doit-il s’emparer de cette question dès maintenant ?

Zuzana Rosenbaumova : À mon avis, l’usage de l’IA est généralisé : il ne faut donc pas l’ignorer !

Dwayne Krier : Il est essentiel pour un établissement d’études supérieures tel que Sciences Po Aix de se saisir rapidement de cette question, et de définir une charte claire visant à encadrer l’utilisation de l’IA en son sein.

Léo Ljubovic : Les changements provoqués par l’IA, notamment dans les méthodes de travail, la production des devoirs, sont déjà significatifs. C’est pour cela que la Convention est un excellent moyen de saisir les enjeux de l’IA, que cela soit pour les étudiants comme pour le corps enseignant.

Les travaux ont commencé il y a presqu’un mois. Est-ce qu’un grand principe se dégage qui vous semblerait incontournable ?

Zuzana Rosenbaumova : Lors de nos discussions, nous nous sommes tous accordés pour dire que l’usage de l’IA pose de nouveaux défis : reste à savoir comment y réagir !

Dwayne Krier : Un point crucial concernant nos travaux serait de rappeler que l’IA devrait idéalement être au service de la pensée et de l’apprentissage, plus qu’un substitut à ces derniers. Ce principe guide l’ensemble de nos réflexions.

Léo Ljubovic : À travers nos discussions, les principes de liberté pédagogique pour les enseignants et de transparence pour les étudiants me paraissent être pour l’instant les principaux principes à défendre vis-à-vis de l’Intelligence Artificielle.