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Enseignant

Nathalie Ferrière

À l’occasion de la publication de l’enquête sur l’insertion professionnelle 2024 des diplômés de l’École, Nathalie Ferrière, Maîtresse de conférences en économie et membre de l’Observatoire de l’insertion professionnelle à Sciences Po Aix, partage son analyse des résultats et ses conseils aux étudiants pour optimiser leur entrée dans la vie active.

Pourriez-vous présenter ? Quel est votre parcours ?

Après deux années de classe préparatoire B/L, autrement dit “littéraire”, j’ai intégré l’ENSAE, l’école de statistique de l’INSEE, en grande partie car j’adore les statistiques. Néanmoins, lors de ma césure, je me suis rendue compte que je préférais l’économie et la recherche encore davantage. Ainsi, en parallèle de ma dernière année à l’ENSAE, j’ai intégré un Master 2 d’économie à l’École d’économie de Paris, où j’ai ensuite réalisé une thèse sur des questions d’aide alimentaire.

À la fin de l’année 2016, une fois mon titre de Docteur obtenu, j’ai été recrutée par Sciences Po Aix où j’enseigne depuis 2017 et où je continue ma recherche en économie du développement, et plus particulièrement sur l’aide au développement : un sujet particulièrement d’actualité depuis que le président Trump a décidé de fermer l’USAID, l’une des plus grandes agences d’aide au développement au monde.

Vous êtes maîtresse de conférences en économie et membre de l’Observatoire de l’insertion professionnelle à Sciences Po Aix : quelle est la mission de cet Observatoire ?

Le but de l’Observatoire de l’insertion professionnelle est de pouvoir fournir des données fiables et analysées sur l’insertion professionnelle de tous nos diplômés, qu’ils soient issus du parcours classique, d’une entrée directement en Master 2, de l’école de l’Air, de la Formation continue ou encore du parcours Franco-Allemand. Pour cela, nous nous basons sur l’enquête Insertion, dont le canevas est le même pour de nombreuses écoles.

Toutefois, nous ajoutons chaque année quelques questions spécifiques, suivant les besoins des autres services. Cette année, par exemple, la mission Égalité voulait avoir des données plus précises sur le devenir des étudiants boursiers, afin de déterminer si l’École remplit son rôle de promotion sociale : nous avons donc ajouté une question supplémentaire afin de savoir si le participant à l’étude a été boursier durant ses études.

Il y a quelques jours, l’enquête 2024 sur l’insertion des jeunes diplômés de l’École a été publiée : pouvez-vous nous parler de quelques données marquantes ?

Afin d’établir nos analyses, nous nous concentrons sur les chiffres à 18 mois : ce que l’on peut dire pour l’année 2024, c’est que l’insertion professionnelle est très bonne !

En effet, le taux d’emploi à 18 mois après l’obtention du diplôme est de 92% et le niveau de salaire pour un premier emploi plus que satisfaisant. Plus important encore, les participants à l’étude sont satisfaits de leur situation !

Mais je crois que ce qui nous a le plus surpris cette année, c’est la part de diplômés qui travaille dans le secteur associatif et dans des ONG, part qui rejoignait le secteur privé auparavant. Ainsi, le secteur associatif semble être un réel débouché pour nos étudiants que l’on a peut-être tendance à sous-estimer.

Quels conseils donneriez-vous aux étudiants de Sciences Po Aix pour optimiser leur insertion professionnelle ?

En tant qu’enseignante, je ne peux que leur conseiller vivement de travailler et d’apprendre tout ce que les professeurs leur enseignent, jour après jour.

Je leur conseillerais également de se tourner vers le Pôle Carrières de l’École, une véritable mine d’or d’opportunités à leur service, avec un personnel très engagé pour les appuyer dans leur professionnalisation : tous les événements qu’organisent Anne Martin et Stéphane Rajat sont minutieusement étudiés pour favoriser leur insertion, et les aider à rencontrer des alumni et de potentiels recruteurs.